Connaissez-vous la férule, le baguenaudier, l'aulnée ? A quoi ressemblait le chanvre ou la garance ? Que cultivaient les Romains ? Comment telle plante à la curieuse floraison se nomme-t'elle ?
Situé à l'arrière du Musée, un espace répond à ces questions. Plein d’odeurs et de saveurs, il présente environ 150 espèces cultivées, accompagnées de leur nom sur tuile antique et réparties en 4 grands thèmes :
- les plantes aromatiques et condimentaires,
- les plantes ornementales,
- les médicinales,
- le monde du tissu, avec les plantes tinctoriales, textiles et le monde de la vannerie.
Une clôture, une pergola et des bordures suggèrent les jardins antiques représentés sur les fresques antiques. Il ne s’agit pas toutefois de la reconstitution d’un jardin : celle-ci serait artificielle, les plantes médicinales pouvant par exemple être prélevées directement dans la nature, mais nous avons rassemblé, sans chercher à être exhaustifs, un ensemble de plantes connues des Romains. Un ouvrage, disponible au Musée, présente pour chaque espèce des citations antiques.
Nouveau : un 5ème thème est présenté à l'avant du Musée : les plantes méllifères.
Enfin, 2 espaces, situés au nord et à l'ouest de la rampe d'accès, ont une fonction décorative mêlant des espèces indigènes, spontanées ou non, et d'autres espèces, toutes connues des Romains dans un équilibre qui évolue au rythme des saisons et des ans.
Comment établir que les Romains connaissaient telle ou telle plante ?
L’archéologue retrouve parfois des fragments de végétaux : pépins calcinés, noyaux, sarments de vigne… Mais dans l’état actuel des connaissances, la liste ainsi obtenue reste brève.. Des écrivains ont de leur côté cité de nombreuses espèces ; parmi les plus féconds en la matière, citons trois écrivains du Ier siècle ap. J. C. : Pline l’Ancien auteur d’une Histoire naturelle en quarante volumes, Apicius et son Art culinaire et Celse, dont on a conservé De la Médecine. Au moins 1100 espèces sont mentionnées.
Pourquoi ne pas parler de plantes gallo-romaines ?
La littérature est beaucoup plus fragmentaire en ce domaine. On ne peut guère utiliser que l’œuvre de Marcellus, un médecin qui écrit vers 400 ap. J.C. Par ailleurs, on ne dispose pas d'étude portant sur notre site qui nous indiquerait quelles plantes étaient effectivement présentes, ou à plus forte raison, cultivées, dans l'environnement d'Argentomagus.
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