Environ trois mille monnaies ont été recueillies sur les différents chantiers de fouilles de Saint-Marcel. 84 % d'entre elles ont pu être identifiées : le reste comprenait une majorité de pièces gauloises abîmées par l'oxydation.
Toutes ces pièces sont des trouvailles isolées car il n'existe ni trésor, ni cachette à Argentomagus. Aucune monnaie en or n'a été découverte bien que l'on ait mis au jour quelques statères défourrés (dont il ne restait que l'"âme" en bronze).
Parmi les pièces d'argent, on a pu identifier une quarantaine de deniers (dont onze bituriges) et une trentaine d' oboles ou hémioboles qui sont, pour la plupart, des imitations du monnayage massaliote.
Le numéraire le plus abondant est, de très loin, celui des Bituriges. Il se compose essentiellement de pièces de bronze dites "Anonymes des bituriges", ornées sur une face d'une tête de loup, sur l'autre d'un Pégase, et de petits bronzes décorés d'un sanglier au revers.
Les périodes les mieux représentées sont les années 260 à 280.
La monnaie de billon (argent allié de cuivre), après s'être rapidement affaiblie, est devenue une simple pastille de cuivre pesant quelques centigrammes et portant l'effigie de Tétricus.
Les ateliers qui ont fourni ces monnaies sont tous occidentaux : Italie et Gaule, Rome et Lyon, puis, plus tard ceux de Trèves, Cologne, Arles,... Un nombre très restreint de monnaies d'ateliers plus lointains (Thessalonique, Cyzique,...) a été mis au jour.
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