Située sur un rebord de plateau dominant la rive droite de la Creuse, l'agglomération gallo-romaine d'Argentomagus couvre une superficie globale d'environ 70 hectares sur l'actuelle commune de Saint-Marcel (Indre).
Elle s'est développée le long d'un axe nord-est/sud-ouest sur une emprise d'environ 1500 m de long et 500 m de large à partir de l'ancien oppidum gaulois du plateau des Mersans qui devient dès le premier siècle de notre ère le centre politique, économique et religieux de l'agglomération.
Ce plateau est naturellement protégé au sud par de hautes falaises surplombant la Creuse et à l'est par les pentes abruptes descendant au ruisseau de La Mage. A l'ouest, un talweg le sépare du coteau des Douces où s'établit un complexe suburbain (théâtre et temple). Au nord se développent des quartiers d'habitation et artisanaux aux lieux-dits Les Courates et Les Palais tandis que sont implantées extra-muros, le long des voies principales, les nécropoles des Pommeurs, du Champ de l'Image et des Ripottes.
Une autre nécropole et des thermes furent repérés en contrebas à proximité de l'église Saint-Etienne. L'agglomération d'Argentomagus bénéficiait d'une situation privilégiée, à la croisée de huit voies en étoile dont certaines avaient une origine préromaine. Deux axes majeurs ont joué un rôle déterminant dans la structuration de la ville : l'un en provenance de Bordeaux et de Poitiers conduisait à Clermont-Ferrand et Lyon, l'autre venant de Saintes et de Limoges permettait de gagner Bourges et Autun.
Il est très probable aussi que la Creuse, navigable en aval, ait complété ce réseau de communication.
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Juin