Le décor sculpté des thermes et du théâtre n'est connu que grâce à quelques blocs sculptés.
Des thermes provient un chapiteau corinthisant dont ne subsiste que le registre des volutes. Ce chapiteau devait surmonter un pilastre d'angle décorant le montant d'une baie.
Les fouilles récentes effectuées dans le deuxième théâtre ont mis au jour quelques éléments du décor architectonique de la frons scaenae. Parmi ceux-ci on peut voir un fragment de couronnement sculpté comprenant, sous un bandeau vertical, une ample doucine décorée d'un rinceau de bouquets de feuilles inversées. La découverte de crosses de chapiteaux de pilastre montre qu'une ordonnance corinthienne devait accompagner ce couronnement.
Deux éléments de ce pilastre ont également été découverts : ceux-ci présentent deux faces sculptées raccordées à angle droit.
Sur l'une d'elles se développe un rinceau composé d'une tige principale, en partie engainée dans une large bractée, et d'une tige secondaire formant une volute au centre de laquelle s'épanouissent des motifs variés : pistil volumineux dans un bouquet de feuilles ou corolles de pétales peuplées de petits animaux -chouette, chien-.
Sur l'autre face s'organise un décor cloisonné en panneaux verticaux, où alternent des scènes à caractère mythologique et des candélabres végétaux.
A travers les représentations sculptées se manifeste un certain conservatisme religieux et funéraire. Le nombre important de statues représentant des dieux, ou héros, assis en tailleur témoigne en effet de la place occupée par les cultes indigènes : cinq statues acéphales, de 17 à 52 cm de hauteur de ce dieu ont été retrouvées.
A l'origine ce dieu, le plus autochtone des divinités du panthéon gaulois, portait un torque autour du cou, bijou gaulois par excellence, et tenait dans la main un sac ou une bourse dont il déversait le contenu. Certaines représentations le montrent couronné d'une ramure de cerf dont il est doté, et qui lui donne l'apparence du plus prestigieux des animaux sauvages des forêts gauloises, est un symbole de puissance et de renouveau.
D'autres divinités, recueillies, pour la plupart, dans la cour des temples, étaient associées à ce dieu ou héros. Sans être toutes contemporaines il semble qu'elles ont pu coexister à un certain moment. Ainsi en est-il du dieu Mercure, patron des voyageurs et des marchands, inventeur de tous les arts, considéré par César comme le plus grand dieu de la Gaule.
D'autres divinités ont été honorées à Argentomagus tel Apollon, ou Sérapis appartenant au panthéon égyptien, ou encore Cybèle la grande Mère de l'Ida en Phrygie, la Nature en personne.
Enfin, parmi les représentations restées anonymes, prend place un petit masque en tôle dont les yeux en amande sont en relief.
A noter également six tablettes de plomb enroulées ou pliées, déposées dans un coffrage de tuiles. Ces tablettes sur lesquelles sont gravées une prière invoquant une divinité protectrice, ou une malédiction à l'encontre d'un ennemi.